Répression sur un chantier contre un gréviste

Licencié pour avoir participé à la grève des maçons, un travailleur temporaire est réintégré in extrémis suite à l’intervention des syndicats !

Suite à plusieurs courriers envoyés par des entreprises membres de la SSE à leur personnel, le 27 octobre dernier le SIT dénonçait les fake news et mesures d’intimidation du patronat pour décourager les maçons genevois à faire grève les 3 et 4 novembre (prises de vacances, licenciement pour abandon de poste etc.). Poussant des cris d’orfraies, la SSE s’était inscrite en faux, contestant toute mesure d’intimidation et justifiant ses injonctions par des motifs d’ordre uniquement organisationnels.

Sur un grand chantier de la place à Genève, ces menaces ont pourtant pris une forme concrète le premier jour de grève. Alors qu’une centaine de ses collègues temporaires (oui, une centaine de temporaires !) craignaient de rejoindre le mouvement, Jean-François *, machiniste, a franchi le pas. Bravant la peur de se voir signifier une fin de mission et de se retrouver au chômage jusqu’au printemps, il a décidé de participer, seul, afin de défendre ses droits et ceux de ses camarades. Il a été le seul également à se voir licencier avec effet immédiat dans l’après-midi, sur un simple coup de fil.

Face à cette attaque inacceptable à l’encontre du droit constitutionnel qu’est le droit de grève, une délégation des syndicats SIT et Unia, composée de secrétaires syndicaux-ales et de militantes, sont intervenu-e-s sur le chantier concerné mardi 4 novembre à l’aube pour exiger avec succès la réintégration de leur collègue : en fin de journée, ce dernier était réengagé. Dans l’intervalle, et par mesure d’anticipation, une pétition en faveur du gréviste licencié était signée par plusieurs centaines de maçons lors du deuxième jour de grève à Lausanne.

Cette action doit résonner comme un signal fort au patronat. Les syndicats SIT et Unia seront particulièrement vigilants ces prochaines semaines et attaqueront systématiquement les entreprises qui s’aventureraient à licencier des travailleurs pour fait de grève.

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