Libéralisations ● L’attaque contre les services publics se poursuit. Les Bilatérales 3 prévoient en effet une ouverture complète du marché de l’électricité et place le transport ferroviaire sous une pression croissante.
Les conséquences de la libéralisation du marché de l’électricité seraient désastreuses : envolée des prix pour les ménages et les petites entreprises, démantèlement des grandes entreprises publiques du secteur au moment même où elles doivent jouer un rôle moteur et central dans la transition énergétique, et précarisation des emplois dans le secteur. La sécurité d’approvisionnement, qui garantit aujourd’hui une électricité fiable et abordable, ne sera plus qu’un souvenir. Tout cela au nom d’une prétendue « liberté de choix » qui ne profitera qu’aux grands acteurs privés.
Et que dire du rail ? Les accords prévoient l’ouverture du transport ferroviaire international aux opérateurs européens, ce qui mettra les CFF sous pression. Le Conseil fédéral indique certes avoir obtenu des garanties sur le respect des conditions de travail, les horaires cadencés et l’intégration tarifaire, mais pour combien de temps ? Car ce dont il s’agit ici, c’est un pas de plus vers la mise en concurrence et donc la privatisation de ce qui reste du service public ferroviaire suisse.
Or, l’énergie et les transports publics sont des biens communs, pas des marchandises.
Les autres accords
Les accords bilatéraux 3 sont au nombre de 12. Parmi ceux-ci, il y a également un accord sur la santé (notamment gestion des pandémies), sur la sécurité alimentaire et l’agriculture, sur le transport routier et sur le transport aérien, sur les aides d’État (aux transports et à l’électricité), sur la participation de la Suisse aux programmes de recherches et d’études européens (dès le 1er janvier 2025), sur la reconnaissance des normes de conformité, sur les éléments institutionnels et sur la contribution financière au développement de l’Union.
DDF