GIAP

Attaques contre le droit de grève

Pour le SIT, un service minimum, dès lors qu’il entrave l’exercice d’un droit démocratique fondamental, n’est admissible qu’à titre exceptionnel.

Rappel ●La grève, c’est l’action des travailleurs-euses qui consiste à cesser le travail collectivement. Souvent dernier recours des salarié-e-s car les privant de rémunération, elle impose un rapport de force à l’employeur, qui voit sa production et ses bénéfices se réduire (secteur privé) ou ses services et l’organisation de la société dysfonctionner (secteur public). Dans le monde entier, la grève a été une arme d’une importance capitale dans la conquête des droits des travailleurs-euses (congés payés, réduction du temps de travail, amélioration des salaires…) mais aussi dans la conquête d’acquis sociaux (démocratie, interdiction du travail des enfants, droit à la retraite…).

Que ce soit le GIAP, le DIP ou la Ville de Genève, ces institutions publiques censées être exemplaires, tentent de violer le droit de grève, pourtant garanti par la constitution Suisse. En imposant un service minimum – sans base légale leur permettant de le demander – et en demandant de s’annoncer gréviste en avance, pour mieux briser la grève.
Le service minimum a pour unique but de garantir l’accès de la population aux services vitaux (pompiers, hôpitaux, etc.). Les organisations syndicales ne contestent jamais la nécessité d’assurer l’accès aux prestations vitales.

Cependant, le service minimum, en cela qu’il restreint un droit fondamental constitutionnel, est vivement contesté dans les branches du service public lorsqu’il touche des branches « non-vitales ». Car il est alors une attaque contre le droit des travailleurs et des travailleuses à se défendre et à s’organiser pour obtenir de meilleures conditions de travail. En effet, si cesser le travail ne met plus en difficulté l’employeur, les travailleurs-euses ne peuvent plus mettre le poids de leurs services et leur importance dans la balance.
Le SIT appelle le personnel du parascolaire à défendre son droit légitime à faire la grève. Si la grève au GIAP dérange autant, c’est bien que cette profession est extrêmement utile. Sans le parascolaire, tout s’arrête ! Alors, revalorisons ces professions.

Alice Lefrançois et Olrik Baillard, militant.

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