Votations

Victoire contre les lois corsets

Les lois corsets sont refusées dans les urnes à 54.81 % et 53.71 %, par 41 % de la population des votant-es qui se sont exprimé-es.

Double référendum • Nous avons réussi à convaincre une majorité de la population de voter contre les lois corsets. Un grand bravo aux militants et militantes qui ont tracté dans la rue, auprès de leurs collègues, voisin-e-s et autres, et à celles et ceux qui ont participé à la création des affiches et vidéos pour porter le discours syndical. Il a été difficile de combattre une droite qui, par des titres et des arguments trompeurs, tente de convaincre la population que des lois qui attaquent les services publics sont pour leur bien. Ce sont toujours les mêmes arguments qui reviennent. En parce qu’on ne le fera jamais assez, tentons de les déconstruire.

Vous avez dit gaspillage ?

Là où la droite indique ne pas vouloir gaspiller, la gauche veut investir. Investissements pour le climat (rénovations de bâtiments, transports publics, protection de l’environnement etc.), pour la jeunesse (crèches, écoles, parascolaire, maisons de quartier, etc.), pour les retraité-es (EMS, IMAD, service des prestations complémentaires, etc.) et pour la population en général avec la myriade de services publics qui sont essentiels au fonctionnement d’une société qui se veut égalitaire.

Répartition des richesses

Le système capitaliste, système économique dans lequel nous vivons actuellement, favorise la petite minorité de privilégié-e-s qui, en exploitant la classe travailleuse, peut se payer tout ce dont elle a besoin et ce dont elle n’a pas besoin. Au contraire, les services publics, en offrant à la population des services dont elle a besoin, tendent à rétablir une forme d’égalité malgré une répartition des richesses complètement déséquilibrée.

Grâce au service public

Des services publics forts c’est un accès à l’éducation, aux transports, à la justice, aux soins, une prise en charge des personnes en situation de handicap, etc. pour tous et toutes. Ces services sont financés par l’impôt, qui est censé prélever plus à celles et ceux qui gagnent plus pour atténuer les effets liés aux inégalités salariales. Il ne s’agit pas d’« engraisser » des fonctionnaires mais de garantir des conditions de vie matérielle dignes pour la population dans son ensemble. Là où la droite veut limiter au maximum la contribution des riches qui peuvent se payer des services privés, et réduire le rôle de l’État à pas grand-chose de plus que la police etles prisons.

La droite nous ment

Le discours de la droite tend, de manière générale, à nous faire croire que le système qu’elle impose est bénéfique pour la majorité. La droite va également trouver des boucs émissaires (les étrangers-ères, les chômeurs-euses, …) pour faire croire que ces franges de la population sont responsables du manque d’accès aux services publics. Tout en créant des lois qui démantèlent ces services publics. C’est clairement plus simple de rejeter la faute sur celles et ceux qui peuvent plus difficilement se défendre plutôt que de remettre en question le système actuel.

Syndicalisme contre capitalisme

Le syndicat est un outil parmi d’autres, pour lutter contre la minorité au pouvoir qui édicte des règles injustes pour la majorité. Les travailleurs et travailleuses, lorsqu’ils et elles s’unissent, ont le pouvoir de faire changer les choses. Il faut donc continuer à déconstruire leurs discours, en parlant des votations avec nos collègues, notre famille, nos ami-es, pour ne pas se laisser avoir par les discours d’une minorité qui n’œuvre pas, contrairement à ce qu’ils prétendent, pour le bien des travailleurs et des travailleuses.

Alice Lefrançois

Campagne