Le 30 octobre dernier, la majorité de droite du Grand Conseil a adopté un projet de loi qui réduit de 25% le salaire minimum des étudiant-e-s durant les vacances scolaires et académiques. Désormais, lorsqu’un-e étudiant-e travaillera pendant ses vacances, il ou elle ne sera payé-e qu’à 75% du salaire minimum légal. Cette attaque contre le salaire minimum est inacceptable et il faut la combattre fermement. La loi sera soumise au vote populaire, le 8 mars prochain. Donnons un message fort à nos autorités : PAS TOUCHE AU SALAIRE MINIMUM ! Rejoignez notre campagne.
Une première brèche dans le salaire minimum légal
La droite ne supporte pas l’idée d’un salaire minimum légal pourtant accepté par le peuple en 2020 à une très large majorité. Elle essaie par tous les moyens d’affaiblir ce droit : à Berne avec la motion Ettlin qui prévoit de faire primer les salaires conventionnels plus bas sur les salaires minimaux légaux cantonaux, mais aussi à Genève, avec cette première attaque sur le salaire minimum légal adopté il y a cinq ans, au prétexte d’une « moindre productivité » ou d’« une faible expérience ». Mais ces arguments ne tiennent pas. Le principe même du salaire minimum est de garantir un revenu décent aux travailleurs et travailleuses, même pour les jobs à temps partiels ou les emplois peu ou pas qualifiés. Cette première tentative d’affaiblir le salaire minimum légal doit être rejetée sans appel, car après les étudiant-e-s, à qui le tour ?
NON à la précarité des jeunes
Pour beaucoup d’étudiant-e-s, le salaire gagné pendant les vacances est un revenu indispensable. Il finance les taxes d’études (qui, par ailleurs, augmentent !), un loyer, l’alimentation, des formations, du matériel d’étude ou encore les assurances maladie. Mieux vaut un salaire raboté que pas de salaire du tout ?
La droite et le patronat prétendent que les jobs d’étudiant-e-s auraient disparu en raison du salaire minimum légal introduit en 2020. C’est totalement faux. Et même pour les entreprises qui n’auraient effectivement pas les moyens « d’offrir cette opportunité d’emploi aux étudiant-e-s », une solution existe sans toucher au salaire minimum légal : proposer ces emplois à un taux d’activité réduit.
La campagne s’annonce féroce, et nous avons besoins de vous. Envie de vous impliquer dans la campagne ? Inscrivez-vous à notre liste de diffusion et recevez du matériel de campagne. Par ailleurs, le SIT cherche des personnes prêtes à témoigner :
- Vous avez fait un job d’étudiant-e et êtes d’accord d’en parler ? Contactez-nous.
- Vous n’êtes pas étudiant-e mais votre fils/fille, neveux/nièce, petite-fille-petit fils se fait régulièrement exploiter et vous trouvez cela inacceptable ? Contactez-nous.
C’est le moment de se mobiliser pour protéger les jeunes contre les abus patronaux et défendre le salaire minimum.