Services publics

Rendez-vous en 2026 !

Tandis que la fonction publique se mobilise massivement, la droite incendiaire refuse le budget sans l’étudier ! Face à ces idéologues pyromanes, la mobilisation ne faiblira pas en 2026 !

Austérité ● Le 11 novembre dernier, plus de 2 500 fonctionnaires prenaient la rue après une demi-journée de grève pour réclamer le respect de leurs conditions de travail et des moyens suffisants dans les services publics. Dans la foulée de la manifestation, le personnel décidait une nouvelle demi-journée de grève et de mobilisation le 11 décembre.


À la veille de l’Escalade, ce sont plus de 4 000 collègues qui ont défilé avec leurs flambeaux et sont montés à l’assaut de la Vieille-Ville. Les revendications demeurent immuables : des postes et des moyens en suffisance et le respect des mécanismes salariaux. La foule réclame aussi de la reconnaissance, du respect pour son travail essentiel, la fin du management déconnecté et du mépris !

Mépris de classe

Parce que pendant ce temps-là au Grand Conseil, la droite libérale et son alliée l’extrême droite refusaient d’ouvrir les débats sur le projet de budget 2026 empêchant ainsi tout processus démocratique. Forte de sa majorité et campée sur sa posture idéologique incendiaire, la députation de droite (également majoritaire au Conseil d’État, rappelons-le) affichait son irrespect de la population et son mépris de classe. Quelques députés PLR ont même été vus singeant les manifestant-e-s à la sortie du Grand Conseil à l’aide de pancartes ramassées.

Alors que les inégalités ne cessent de se creuser, que les riches s’empiffrent et que la classe laborieuse trime sans parvenir à boucler les fins de mois, la droite poursuit sans état d’âme sa stratégie consistant à vider les caisses publiques par des cadeaux fiscaux puis à exiger de sabrer dans les prestations et les conditions de travail. Les cibles ? Par exemple, les bénéficiaires de l’aide sociale, c’est-à-dire les personnes soutenues par le dernier mince filet du système social suisse si médiocre ; et, bien entendu, les conditions de travail de la fonction publique, autrement dit les conditions de délivrance des prestations à la population.


1 milliard d’économies ?

La suite ne s’annonce pas rose. Le Conseil d’État devra présenter un nouveau budget 2026 plus proche de l’équilibre. On voit mal comment il pourra y arriver sachant qu’il refuse obstinément de renforcer les recettes par la justice fiscale et qu’il n’a comme seul horizon l’ « efficience », le gel des postes et des salaires. Sans le dire, la seule stratégie est de faire plus avec moins, avec un personnel déjà passablement épuisé.

En plus, le Conseil d’État annonce un plan d’économie de 1 milliard (soit 10 % du budget !) pour le printemps 2026. Pour ce faire, il appelle un expert externe dont le mandat n’est pas clair et consulte les cadres mais pas le personnel. Le dialogue social avec le Conseil d’État est rompu et la transparence remplacée par des écrans de fumée, voire de mensonges.

La lutte continue

Ces mobilisations ne sont qu’une étape. Si le Conseil d’État et le Grand Conseil persistent dans leur ligne, les organisations syndicales appellent à préparer la suite. Une grande assemblée du personnel sera convoquée dans les premiers mois de l’année, avec pour objectif de lancer un mouvement de grève et de lutte prolongée contre ce plan d’austérité.

Nous sommes prêt-e-s à inscrire ce mouvement dans la durée et à intensifier nos actions en 2026 jusqu’à ce que la voix du personnel soit enfin entendue. La mobilisation doit se maintenir aussi au quotidien : informez-vous et informez vos collègues. Participez aux assemblées générales dans les secteurs et invitez toute votre équipe à vous suivre.


Comme nous l’avons vu à maintes reprises : la lutte paie ! Qu’il en soit ainsi et qu’elle grandisse !

Jérôme Chapuis

Campagne