Solidarité ● Améliorer les conditions de travail du personnel parascolaire revient à améliorer la qualité de l’encadrement et la sécurité pour les enfants. Si le personnel du GIAP fait grève, c’est un dérangement sur une journée, dans l’intérêt des parents et des enfants sur le long-terme.
1 employé-e sur 3 arrête de travailler au GIAP chaque année. Probablement un record en Suisse. La direction nous informe que ce sont principalement des remplaçant-es qui s’en vont et qui ne veulent pas faire carrière au GIAP. Une information à nuancer.
Quand on commence avec un salaire horaire proche du salaire minimum pendant environ un an, et un salaire mensuel de plus ou moins 1 000 frs par mois, la question n’est plus qui veut mais qui peut faire carrière au GIAP. Si les salaires augmentent, le turn-over diminue, ce qui améliore la sécurité émotionnelle des enfants et permet d’avoir du personnel mieux formé sur le moyen-terme.
Obtenir une augmentation de salaire via une classe salariale supplémentaire et une augmentation du taux de travail permettra à plus de personnes de rester travailler au parascolaire, afin de diminuer un turn-over impressionnant.
Les collègues manquent de temps en équipe pour débriefer des situations difficiles rencontrées dans la journée. Comment accompagner le petit Max qui montre des signes d’anxiété suite au divorce de ses parents ? Une enfant cumule les signes pouvant indiquer des maltraitances à la maison, prenons le temps d’en parler pour mieux les détecter et remonter ces informations.
C’est aussi du temps pour adapter les animations aux saisons, préparer des sorties dans la ludothèque du quartier, faire évoluer les bricolages pour accompagner le développement des enfants, …
Alors, chers parents, réjouissez-vous de la grève du parascolaire, vos enfants ne s’en porteront que mieux !
Alice Lefrançois