HUG

Médecine aiguë aux soins syndicaux intensifs

Les aides en soins et accompagnement et les assistant-es en soins et santé communautaire du département de médecine aiguë se mobilisent.

Les aides en soins et accompagnement et les assistant-es en soins et santé communautaire du département de médecine aiguë se mobilisent.

Pétition ● En mars, une délégation syndicale des aides en soins et accompagnement (ASA) et des assistant-es en soins et santé communautaire (ASSC) du département de médecine aiguë (DMA) a remis au Directeur général des HUG une pétition initiée par le SIT et le SSP, munie de plus de 400 signatures, pour demander l’amélioration de leurs conditions de travail. Cette délégation a aussi rencontré la hiérarchie du département à deux reprises pour lui exposer les difficultés rencontrées dans la réalisation du travail. Or, aucune mesure concrète pour répondre à ces difficultés n’a encore été mise en place à ce jour.

Sous-effectif et manque de reconnaissance

Le personnel a constaté que des postes d’ASA et d’ASSC ne sont pas repourvus lors de départs, et cela depuis plusieurs années. De plus, les absences qui ne sont pas remplacées, et cela de manière récurrente, occasionnent une forte surcharge de travail. Ce manque de ressources épuise le personnel, d’autant plus que l’activité au DMA est en constante augmentation, et il a également un impact sur la qualité des soins.

Au DMA, la hiérarchie ne reconnait pas les compétences des ASA et des ASSC à leur juste valeur puisqu’elle a l’intention de sortir ces fonctions du secteur de réanimation des urgences, malgré leur longue expérience dans ce secteur. La hiérarchie a aussi décidé d’ajouter des tâches aux ASA des soins intensifs qui les éloignent du chevet des patient-e-s, ainsi que des tâches de manutention aux ASA d’anesthésie. La hiérarchie a pris ces décisions sans consultation préalable et le personnel concerné se trouve devant le fait accompli.

Améliorer les conditions de travail pour garantir la qualité des soins

Au vu de ces constats, les ASA et les ASSC du DMA ont formulé des revendications pour l’amélioration de leurs conditions de travail, la qualité des soins et la sécurité des patient-e-s.

Des postes additionnels sont nécessaires pour répondre à l’augmentation de la charge de travail. Pour que cette augmentation de postes puisse avoir un effet sur la surcharge de travail, le remplacement des absences doit aussi être amélioré.

L’encadrement des nouveaux et nouvelles collaborateurs-trices et des intérimaires doit être renforcé pour éviter un report de charge de travail sur les équipes, sans compter que la non-réalisation de certaines tâches, en raison du manque d’encadrement, peut aussi entraîner des répercussions pour les patient-e-s.

L’offre de formation pour les ASA et les ASSC doit être étoffée. Le DMA devrait également soutenir les ASA qui désirent faire la formation d’ASSC.

Il est aussi nécessaire d’augmenter le nombre des formateur-trice-s d’apprenti-e-s ASSC, mais également qu’ils et elles puissent disposer des horaires adaptés à cette tâche.

Dialogue social plutôt que fait accompli

Une consultation du personnel et des partenaires sociaux doit être un préalable à toute modification des conditions de travail. Le personnel ne doit plus être mis devant le fait accompli de changements décidés plus haut. D’une manière générale, la communication avec les cadres de proximité doit être améliorée, et la transparence doit prévaloir.

Des mesures concrètes d’amélioration des conditions de travail répondant aux revendications du personnel doivent être mises en place sans attendre. Cela fait des années déjà que le personnel du DMA tire la sonnette d’alarme pour dénoncer la dégradation de ses conditions de travail et la surcharge de travail. Si la hiérarchie du DMA veut restaurer la confiance, cela doit se traduire par des actes et des changements positifs observables sur le terrain. Les paroles ne suffisent plus.

Sandra Froidevaux