Austérité ● Sans scrupules – du mot latin « scrupulus » qui désigne une petite pierre pointue, qui en s’infiltrant entre la sandale et la plante des pieds vient entraver votre marche, et qui par extension exprime le doute moral qui retient votre action. Cette droite est sans scrupules : alors que le Conseil d’État a imposé une hausse des taxes d’études pour les étudiant-e-s,
la voici qui vote également une coupe de 2 millions par an dans la subvention cantonale aux Hautes écoles supérieures. Le parti socialiste a décidé de lancer le référendum. Le SIT aussi.
Après avoir refusé de voter le budget 2026 de l’État, contraignant celui-ci au gel des mécanismes salariaux et au gel des postes, au mépris du double vote populaire contre les « lois corsets », la droite majoritaire au Grand Conseil a fait un pas de plus dans la mise en œuvre de son plan visant à saccager les services publics. Lors de la même session parlementaire, la voici qui s’en prend à loi fixant la contribution de l’État au financement des HES pour la période 2025-2029. Une manœuvre ignoble, qui ne fait que reporter sur les étudiant-e-s, via la hausse des taxes d’étude, le désengagement public résultant des cadeaux fiscaux octroyés aux plus riches.
Alors que la droite et le patronat se gargarisent à longueur d’année d’un discours lénifiant sur la formation professionnelle, qu’ils prétendent voler au secours des étudiant-es en rabotant leur droit au salaire de 25% durant les vacances, et en voulant contraindre au travail forcé celles et ceux qui n’ont que l’aide sociale pour survivre, les voici qui taillent maintenant dans les subventions aux écoles professionnelles supérieures. Ce qui ne les empêchera pas de continuer à chouiner sur la pénurie de main d’œuvre qualifiée.
Puisqu’ils n’ont aucun scrupulus dans ses sandales, soyons le bâton dans leur roue : signons et faisons signer le référendum.
Davide De Filippo