Cette année 2025 a un goût particulier puisqu’il y a 40 ans, lors du 3e congrès de la Fédération des syndicats chrétiens de Genève (FSCG) du 23 novembre 1985, notre syndicat qui existe depuis 1921, a changé de nom pour devenir le SIT.
Ce changement de nom se voulait une continuité et une rénovation syndicales de valeurs énoncées au congrès de 1981, proches de nos actions d’aujourd’hui :
D’abord, la solidarité : objectifs communs avec prise en charge des secteurs les plus précaires et prélever des cotisations syndicales en pourcentage du salaire. Les travailleuses et travailleurs, comme actrices et acteurs du changement : faire « avec » et « par » et non « pour » impliquant des besoins d’information et de formation. Par ailleurs, l’autonomie vis-à-vis du politique : garder sa liberté de penser et sa capacité de revendication, tout en maintenant la possibilité de faire des alliances. S’inscrire dans un syndicalisme de proposition : en matière d’emploi par exemple, pour lutter contre le chômage. Enfin, pluralisme interne et unité d’action : c’est trouver dans nos convictions profondes les solutions acceptables pour toutes et tous.
En 1985, pour affronter la crise caractérisée par des transformations sociales, économiques et culturelles, par des pertes d’emplois, la déqualification et la précarité, la rénovation et la promotion de ces valeurs passait par l’interprofessionnalité, pour dépasser les intérêts divergents entre groupes de salarié-e-s.
D’un point de vue pratique, d’autres éléments énoncés alors sont encore d’actualité.
Pour commencer, connaître la réalité : confronter la réalité pour adapter l’action. C’est le travail sur le terrain, dans les comités de secteurs. Se former comme déjà évoqué et conclure des alliances : s’allier politiquement sans s’aligner sur, pour éviter les contradictions corporatistes. Ensuite, syndiquer : c’est le maillon de la force collective et aussi de nos finances ! Mettre en place des plans de travail : déterminer des objectifs, prévoir des moyens et des échéances, préciser les responsabilités, vérifier et ajuster périodiquement. Pour terminer : être créatrices et créateurs d’histoires : élaborer un projet de changement social : penser qu’un autre monde est possible !
Pour toutes ces années, nous remercions nos membres, militant-e-s et secrétaires syndicales et syndicaux, juristes, administratives et administratifs et personnel qui ont animé et porté l’action avec et pour les travailleuses et travailleurs de notre syndicat.
Diego Cabeza,
Ana Paula Ferraz Gonçalves
et Nancy Aguirre