Sitôt après avoir empoché une baisse d’impôt massive, la droite tente de corseter les services publics pour mieux les massacrer. Le référendum est lancé.
CAMPAGNE DE RÉCOLTE
Nous avons jusqu’au 11 mars 2025 pour récolter 5’000 signatures et nous n’y arriverons pas sans vous !
Attention : seules les personnes suisses ayant leur droit de vote dans le canton de Genève peuvent signer ce référendum. |
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Vous souhaitez soutenir l’action du SIT. Voici plusieurs manières de participer :
Imprimez la feuille de signatures, signez et faites signez puis envoyez-la avant le 3 mars, même incomplète, à Syndicat SIT, 16 rue des Chaudronniers, CP 3135 1211 Genève 3 ;
Commandez des cartes de signature préaffranchies à distribuer autour de vous en écrivant à sdestanne@sit-syndicat.ch ou en appelant le 022 818 03 00 ;
Commandez une affiche à prix libre pour soutenir la campagne en contactant le secrétariat aux coordonnées ci-dessus ;
Inscrivez-vous pour participer aux récoltes de signatures volantes en contactant le secrétariat aux coordonnées ci-dessus ;
Faites un don par virement ou par Twint, en cliquant ici.
On compte sur vous !
La droite du Grand Conseil a voté deux modifications de lois mais une seule fait l’objet d’un référendum car l’autre passera automatiquement en votation populaire. |
ARGUMENTAIRE
Offensive néolibérale
Imaginez une reprise de massacre à la tronçonneuse où le serial killer serait incarné par un député de droite et dont vous êtes les cibles. Vous aurez une image de ce à quoi ressemblera l’application des « lois corsets ». La majorité de droite au parlement a en effet décidé de faire pire que le « personal stop » de 2015 pour mieux attaquer les services publics et massacrer les prestations à la population. En cas de déficit budgétaire du canton, plus aucun nouveau poste ne pourra être créé et la croissance des charges sera limitée à la croissance démographique. Avec les autres syndicats et les partis de gauche, le SIT lance le référendum et appelle les salarié-e-s et toute la population à le signer massivement.
Un massacre annoncé
Les « lois corsets » ne laissent aucune marge de manœuvre à la conduite des politiques publiques : les dépenses seront strictement limitées à la croissance démographique. Or, les besoins de la population peuvent augmenter plus vite que celle-ci. Lutte contre la précarisation galopante des couches populaires, vieillissement de la population, complexification de l’encadrement du handicap, augmentation du nombre d’enfants à l’école, développement des transports publics, etc., sont autant de besoins de la population qui ne peuvent être corrélés à la seule démographie.
Or, avec ces lois, si par exemple les effectifs doivent être augmentés dans le domaine des soins, on devra tirer à pile ou face pour savoir si on préfère licencier du personnel dans le social, les TPG ou dans l’administration afin de « compenser » le développement des soins. La conséquence sera des coupes massives dans les prestations et une dégradation des services de soin, d’éducation, de transport, etc. pris en charge par l’Etat.
Politique des caisses vides
La droite nous rappelle chaque année qu’il faut couper dans les dépenses publiques, car le canton devrait absolument faire des économies. Début 2024, après avoir annoncé un excédent de 1.4 milliard dans les comptes du canton, ce discours n’était plus tenable. Et pour cause, la droite devait absolument faire passer son objectif néolibéral de baisses d’impôts massives. Et voilà qu’après avoir atteint cet objectif, elle revient à son discours habituel sur la prétendue nécessité de couper dans les postes et les dépenses. Nous voyons bien que le problème n’est pas une question des moyens financiers mais purement idéologique. La droite ne veut pas de services publics de qualité pour la population et elle est prête à couper dans les ressources du canton pour mieux l’affaiblir.
Sur le dos de la population
Les dépenses du canton et la création de postes reviennent directement ou indirectement à la population à travers les écoles, les routes, les transports publics, etc. Nous avons besoin d’avoir moins de 30 élèves par classe, d’être bien accompagné-es en EMS, de fonds pour la culture, etc. La droite aimerait qu’on économise en cas de crise. Mais il faut justement investir pour mieux anticiper les crises. On l’a bien vu, si on laisse notre hôpital se dégrader, en cas de pandémie, les conséquences sont mortelles. Il faut investir urgemment pour la transition énergétique, rénover les bâtiments. Et pour cela, on a besoin de renforcer les services publics, pas de les affaiblir.
Foire d’empoigne et licenciements
A chaque vote du budget, ce sera la foire d’empoigne. On ne pourra pas augmenter suffisamment le nombre de postes. Ce sera le département des transports contre celui de l’éducation. On demandera à un policier de devenir enseignant ? Ou on licenciera par centaines du personnel soignant pour faire face à des charges transférées de la confédération aux cantons ?
Alice Lefrançois, SITinfo février 2025