Le Conseil municipal de la Ville de Genève vient de voter à l’instant le crédit de 158’000 francs qui permettra aux travailleurs qui nettoient chaque jour entre 6h30 et 23 heures la 60aine de WC publics de la Ville pour le compte de la société Onet de disposer de conditions de travail décentes.
Il a fallu 52 jours de grève et beaucoup de détermination aux 11 grévistes pour secouer les politiques et faire plier la multinationale, tant ces interlocuteurs ont passé de longues semaines à se renvoyer la balle.
Un accord a été signé entre le SIT et Onet
Il prévoit que les 158’000 francs obtenus par la force de cette grève exemplaire vont bénéficier directement à l’amélioration des conditions de travail de tout le personnel.
Le personnel se plaignait du temps partiel contraint et de salaires de misère de 2’700 fr nets mensuels qui ne permettent pas de vivre : l’accord prévoit l’augmentation du temps de travail pour les temps partiels de manière à atteindre un salaire plein. L’augmentation salariale varie selon les situations entre 400 et 900 francs mensuels.
Le personnel dénonçait le licenciement d’un délégué syndical : l’accord prévoit sa réintégration.
Outre ces points principaux, la liste des résultats est longue et mérite d’être connue : mensualisation des salaires, mise en conformité LPP, pauses payées en cas d’intempéries (grand froid, canicule), mise à disposition d’équipements de protection adéquats, plannings de travail annuels, début du travail à 6h30 et non plus à 5h30, retrait des lettres d’avertissement et de menaces de licenciement pour fait de grève, droit à des cours de formation professionnelle et de français sur le temps de travail avec prise en charge des frais d’écolage par l’employeur. Et retrait de la plainte d’Onet contre le SIT pour « séquestration de cadres et dommage au matériel » lors de piquets de grève.
Merci pour votre soutien
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Motif de versement : "don "
Cette victoire importante reste pour le SIT, une étape
La lutte a démontré que la privatisation de tâches publiques, afin de faire bénéficier la population de prestations à coût moindre à des entreprises privées plus préoccupées d’empocher leur marge que de fournir des conditions de travail décentes à leur personnel, entraine inévitablement sous-enchère sociale et salariale. Les nettoyeuses et les nettoyeurs sont les grands perdants de ces politiques de privatisation.
La seule solution durable est la ré-internalisation du personnel et le SIT, avec votre soutien, entend poursuivre cette lutte.
Pour poursuivre cette lutte, pour alimenter le fonds de grève des nettoyeurs d’Onet, pour soutenir le SIT dans la lutte pour le respect du droit de grève, pour participer aux frais juridiques de contestation des amendes lors de piquets de grèves, merci de votre soutien politique et financier.