L’initiative « Zér0 pertes » a abouti !

Avec 9417 signatures déposées, l’initiative de l’Alternative et de la CGAS a abouti. Un succès dont les autorités devront tenir compte.

A Genève, la réforme de l’imposition du bénéfice des entreprises devra se faire sans pertes de revenus fiscaux pour l’Etat, sans réduction de prestations publiques pour la population, et sans pertes d’emplois sur le canton. Voilà en substance le message que les 9417 signataires de l’initiative « Zér0 pertes » ont envoyé aux patrons et aux autorités politiques.

Le SIT, comme l’ensemble des syndicats de la CGAS et des partis de l’Alternative qui ont lancé cette initiative, se réjouit de cette victoire d’étape. Alors que le parlement fédéral est en passe de mettre sous toit une réforme sensiblement identique à la RIE3 pourtant rejetée par le peuple en février 2017 (lire ci-dessus), et que les travaux parlementaires sur la mise en œuvre cantonale de cette réforme vont reprendre à Genève, le patronat et ses représentant-e-s politiques seraient bien inspiré-e-s de prendre en compte l’aboutissement de cette initiative dans leurs travaux.

Car il ne suffira pas de distiller quelques pseudo « compensations » à la population pour lui faire accepter des monumentaux cadeaux fiscaux aux grandes entreprises et à leur actionnaires. A cela la population genevoise a déjà dit un non très clair lors du vote sur la RIE3. Non, il s’agira de travailler à une réforme équilibrée, qui préserve le financement des services publics et des prestations à la population, et qui renforce la progressivité de l’impôt à Genève.

Quadrature du cercle impossible à trouver ? Bien au contraire, les pistes sont nombreuses. A commencer par la limitation des déductions fiscales et le maintien du taux d’imposition actuel, ou la définition d’un taux d’imposition où la contribution supplémentaire des entreprises aujourd’hui privilégiées compenserait intégralement la baisse de celle des autres, ou encore par une contribution supplémentaire des détenteurs-trices du capital. Dans un canton où le 1% des plus riches contribuables détiennent plus de 53% de la fortune totale déclarée à Genève, soit 52 milliards, il y a certainement de la marge.

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