(Communiqué de presse du 12 février 2017)
C’est une véritable gifle que les salarié-e-s ont infligé aujourd’hui au patronat et à la droite libérale, en rejetant très nettement l’inique 3e réforme de l’imposition des bénéfices des entreprises. Le parlement fédéral, mais également le Canton, va maintenant devoir reprendre sa copie en prenant en compte les revendications syndicales.
Les salarié-e-s ne s’y sont pas trompé-e-s. En rejetant par près de 60% la 3e réforme de l’imposition des entreprises, ils-elles ne sont pas tombé-e-s dans le panneau des mensonges de la droite pour faire passer ce qu’elle appelait elle-même « le Grand soir patronal ». Cette droite décomplexée et outrancière devra maintenant revoir sa copie, tant au niveau fédéral que cantonal, mais en tenant compte cette fois des revendications syndicales.
Un NON courageux
Les salarié-e-s n’ont pas cédé au chantage à l’emploi de la droite patronale. Même à Genève, où le taux de chômage reste désespérément élevé, la menace de perte de milliers d’emplois agitée par la droite n’a pas fonctionné. « Cette fois c’est trop, j’ai voté NON ! », nous disaient les travailleurs-euses rencontré-e-s dans la rue durant cette campagne. Un NON courageux, contre les menaces de toutes sortes, contre les mensonges éhontés, et contre l’accaparement des richesses pas une infime minorité.
La victoire des militant-e-s
Face à la démesure des moyens engagés par la droite patronale dans cette campagne, c’est l’engagement des militant-e-s syndicaux-ales et des partis de gauche qui ont permis cette victoire : tous les jours durant des semaines, souvent par temps glacial, ils-elles ont arpenté lieux de travail et rues pour expliquer et convaincre. Cette fois-ci la mobilisation a payé. Qu’ils-elles en soient tous et toutes chaleureusement remercié-e-s.
Plus de justice fiscale
Les statuts fiscaux doivent être abolis. Le Parlement fédéral devra maintenant revoir sa copie mais en faisant preuve de mesure et de concessions, sous peine d’une nouvelle gifle référendaire. Les niches fiscales doivent être abandonnées, les pertes intégralement compensées, et un plancher doit être imposé aux Cantons pour mettre fin à la ruineuse concurrence fiscale à laquelle ils se livrent.
A Genève, le train de projets de lois de mise en œuvre cantonale doit être immédiatement retiré. Et lorsqu’il faudra remettre l’ouvrage sur le métier, les syndicats devront être entendus avec infiniment plus de sérieux que lors de la « Table ronde » organisée par Serge Dal Busco au printemps 2016.