Les employé-e-s Valora Suisse romande n’en peuvent plus des pressions subies et de leurs conditions de travail qui se dégradent de jour en jour. Ils dénoncent un management erratique et arbitraire. Ils revendiquent des conditions de travail sûres, une charge de travail compatible avec leur ressource et une organisation du travail respectueuse de leur santé physique et psychologique.
1) Alors qu’ils sont la plupart du temps seul-e-s dans la station, les employé-e-s doivent assurer le service de vente de l’essence et des produits à disposition. Ils doivent préparer les en-cas (sandwichs, paninis) et servir les clients du bar, nettoyer le magasin, toilettes, les extérieurs de la station, tondre la pelouse qui jouxte les stations, déblayer la neige s’il y a lieu, jauger les cuves, passer les commandes et faire les différentes tâches de bureau, étiqueter les produits en fonction des différents changements de prix, recevoir et disposer la marchandise.
2) Par manque de personnel, les apprenti-e-s restent seul-e-s et accomplissent les mêmes tâches que le reste du personnel (citées ci-dessus).
3) Le personnel ne bénéficie pas du matériel de protection suffisant et doit par exemple, plonger la tête dans les cuves à mazout pour les jauger, sans masque ni gant.
4) Les caméras de surveillance ne fonctionnent pas, parfois durant des semaines et le personnel est laissé seul face à la menace des braquages. Les ouvertures et les fermetures au petit matin, y compris les week-ends, sont faites par des employé-e-s seul-e-s.
5) Le bouton d’appel d’urgence est situé de telle manière que si un-e employé-e est braqué, il doit se contorsionner pour l’actionner.
6) Lorsque les employé-e-s se font braquer, la première question de l’employeur est « combien ont-ils pris ? ». L’employé-e n’a droit à aucun suivi psychologique. Valora n’accompagne pas l’employé-e- braqué-e au procès, ni même ne donne de congés pour ce faire. L’employé-e- doit se rendre au procès seul-e sur ses heures libres.
7) Le matériel des shops Valora est désuet et dangereux : escaliers s’écroulant, tondeuses qui perdent leurs lames, chaudières qui dysfonctionnent.
8) A Genève, les heures du dimanche ne sont pas rémunérées selon la CCT cadre du commerce de détail, pourtant de force obligatoire et la plupart des employé-e-s sont payé-e-s à l’heure.
En revanche, Valora n’hésite pas à faire appel à des employé-e-s de sécurité pour contrôler ses propres employé-e-s, idem avec les caméras de surveillance ! Valora n’hésite pas à mettre en place des hot-line pour que les employé-e-s puissent se dénoncer entre eux. Valora n’hésite pas à licencier son personnel sans prévoir de remplacement et à faire pression sur le personnel restant pour qu’il accepte des tâches supplémentaires. Valora n’hésite pas à faire mandater des sociétés privées pour faire des contrôles d’hygiène. Et ce alors que rappelons-le, il n’y a pas de service de nettoyage chez Valora.... Valora fait une pression constante sur ses gérants pour qu’ils fassent du chiffre, si possible sans personnel.
Informations et contacts : Hervé GEISER, Secrétaire syndical Sit
Emmanuelle Joz-Roland, Secrétaire syndicale Sit
022.818.03.00