Bien que le principe d’un salaire égal pour un travail de valeur égale soit inscrit dans la Constitution fédérale depuis le 14 juin 1981, l’égalité des salaires entre femmes et hommes est encore loin d’être acquise.
Trente ans après l’entrée en vigueur de ce principe, les femmes gagnent en moyenne 20% de moins que les hommes et, ces dernières années, les écarts se creusent à nouveau. Plusieurs facteurs expliquent cette tendance. Les paiements extraordinaires, les bonus et les autres composantes variables du salaire augmentent. Les écarts entre les rémunérations les plus élevées et les bas salaires ne cessent de se creuser. La tendance des entreprises à instaurer le salaire au mérite favorise aussi les discriminations salariales.
Le syndicat se bat pour des systèmes salariaux transparents.
Malgré l’entrée en vigueur de la loi sur l’égalité en 1996, de nombreuses discriminations perdurent dans les rapports de travail.
Parmi les causes des discriminations salariales, il y a le choix de formation distinct, l’expérience professionnelle et l’ancienneté dans l’entreprise moins importantes dues aux interruptions de carrière. Notons aussi l’état civil, le travail à temps partiel et la position hiérarchique inférieure et que les chances de promotion professionnelles offertes aux femmes sont nettement insuffisantes.
Pour contrer les discriminations salariales, il faut briser le secret des salaires, évaluer les fonctions des hommes et des femmes selon une méthode non sexiste et instaurer dans toutes les entreprises une véritable politique de promotion des femmes.
Enfin, les femmes vivent régulièrement des situations intolérables sur leur lieu de travail comme par exemple le harcèlement sexuel ou des pressions lorsqu’elles sont enceintes. Ces situations doivent disparaître.
Le SIT poursuit son action sur les lieux de travail dans le but de faire cesser les discriminations à l’égard des femmes. Une fois encore l’augmentation de la syndicalisation des femmes est importante.