Le personnel de Naxoo, soutenu par les syndicats, Ensemble à Gauche, les Jeunesses socialistes et diverses associations, se mobilisent pour le maintien des emplois, des conditions de travail et d’une offre diversifiée et bon marché.
Le 25 juin, une majorité du Conseil municipal de la Ville de Genève votait la privatisation du téléréseau genevois 022 Télégenève / Naxoo, par la vente de toutes les actions de la société, jusque-là en main publique, à UPC Cablecom, filiale de la multinationale Liberty Global, basée à Denver aux USA.
Ce bradage d’un bien public peut être stoppé avec ce référendum pour maintenir une offre diversifiée et bon marché, en gardant le contrôle du téléréseau genevois, mais aussi défendre pour l’emploi et les conditions de travail.
Maintien de l’emploi L’entreprise emploie 91 personnes à Genève. Or le contrat signé par la Ville autorise à licencier 10% du personnel chaque année pendant 5 ans, et tous les autres ensuite ! Aucun plan social n’a été prévu. Quant à maintien des conditions de travail, caisse de retraite ou convention collective de travail, les salarié-e-s de 022 Télégenève SA n’ont aucune garantie : au contraire UPC refuse de signer une convention collective. De telles méthodes ne sont pas acceptables.
Engagements non tenus La vente des actions de 022 Télégenève / Naxoo par la Ville de Genève à UPC Cablecom vient récompenser indûment ce partenaire qui a bénéficié depuis 2006 de grosses commandes de travaux pour rénover le réseau, mais n’a pas tenu ses engagements de développer le « triple play » (offre conjointe téléphone-TV-internet) en bloquant la mise en œuvre de nouvelles technologies à Télégenève.
Maintien d’un service public et bon marché La distribution de chaînes TV, de téléphonie, d’Internet peut rester un service public municipal de proximité, dont les bénéfices sont réinvestis, comme jusqu’ici, au service des habitant-e-s, au lieu de servir les intérêts d’une multinationale. UPC Cablecom ne garantit pas la diversité culturelle et l’accès le plus large et bon marché aux chaînes dans les langues de la population multiculturelle genevoise que la population de Genève est en droit d’attendre. Avec la privatisation, hausse de tarifs et normalisation par le bas de l’offre sont programmées. Car le réseau, qui vient d’être entièrement rénové à hauteur de 40 millions d’investissements, est un atout pour l’avenir qu’il serait ridicule de brader. Les prestations de Naxoo peuvent être développées au service de tous au prix d’investissements complémentaires modestes et autofinancés par la société. D’autres villes, ont refusé de céder aux pressions et aux pratiques d’UPC Cablecom : Lausanne, Sion, Sierre, Martigny, Nyon… Pourquoi Genève se laisserait-elle manger la laine sur le dos ?