Les chiffres qui circulent sur certains tracts du SSP sont incomplets, voire faux, notamment parce qu’ils ne tiennent pas compte de la reconnaissance de la pénibilité physique, qui concernera l’essentiel des professions des secteurs de la santé. Selon l’accord de 2011, la baisse des rentes touche moins les bas salaires et les métiers à pénibilité physique :
Ainsi, pour un-e enseignant-e du secondaire (cl. 20) qui souhaitera partir à la retraite à 60 ans, la diminution de rente sera de 18%. Pour un-e haut cadre des HUG (cl. 20 et plus), elle sera de 24% et plus.
En revanche, toujours pour une retraite prise à 60 ans, la baisse de rente pour un-e infirmier-ère (cl. 15) sera moins élevée (11%), et nulle (+9.-/mois) pour un-e aide-hospitalier-ère non diplômé-e (cl. 6).
Le projet de loi qui sera soumis au Grand Conseil le 13 septembre prochain conserve le principe la pénibilité physique défendu par le SIT et le Cartel. Mais selon les informations dont nous disposons, il prévoit toutefois des pertes plus importantes pour tous-tes :
32% et plus pour un-e haut cadre des HUG (cl. 20 et plus)
27% pour un-e enseignant-e du secondaire (cl. 20)
21% pour un-e infirmier-ère (cl. 15)
11% pour un-e aide-hospitalier-ères non diplômé-e (cl. 6)
Il faut toutefois relever que tous ces chiffres ne tiennent pas compte des mesures transitoires, qui atténuent les baisses pour le personnel déjà en place en fonction de l’ancienneté. A titre d’exemple, selon l’accord de 2011, une aide-hospitalière (cl. 6) entrée aux HUG à l’âge de 30 ans, qui a aujourd’hui 50 ans, et qui prendra sa retraite dans 10 ans, verra sa rente augmenter de 8%. Si ces mesures transitoires sont maintenues, la rente de cette même aide-hospitalière devrait diminuer de 9% selon le projet de loi qui a détérioré les termes de l’accord.