Février 2012
Le personnel du SEVE est inquiet par le projet dit Ogiaz qu’a lancé Pierre Maudet. Cette importante réorganisation au service de sa croisade pour la propreté en Ville de Genève touche le Service des espaces verts. Mal informé et inquiet, le personnel s’est réuni en Assemblée générale le 17 janvier dernier et a mandaté les syndicats SIT et SSP pour rencontrer le Département.
Le Magistrat, bien qu’il prétende publiquement être favorable à la concertation, a signifié qu’il n’avait pas l’intention de discuter avec les syndicats. L’article 18 du Statut du personnel prévoit pourtant que nos organisations soient consultées en cas de réorganisation importante d’un service. Alors qu’une rencontre était finalement prévue le 1er mars avec la Directrice du DEUS, 11 collègues du SEVE ont été informés par courrier qu’ils allaient être transférés à la Voirie sans attendre que cette séance ait lieu.
En solidarité avec les aides-horticulteurs touchés par ce projet de transfert, une centaine d’employé-e-s des espaces verts et des cimetières les ont accompagnés à une séance pour s’opposer à cette mesure. Le processus engagé se poursuit malgré tout et chaque collègue est maintenant convoqué individuellement au service de la Voirie ville propre (VVP).
Les raisons de la colère
En faisant croire que les syndicats mépriseraient les métiers de la Voirie, Pierre Maudet cherche à diviser pour mieux régner et à occulter les vrais enjeux. Alors que le SIT a des membres à la Voirie, et donc respecte chacun-e dans sa fonction, les craintes du personnel sont ailleurs. Il faut d’abord souligner que les collègues du SEVE sont chargés de divers travaux, dont le nettoiement des parcs et des cimetières. S’ils ne s’occupaient que de l’entretien, on pourrait comprendre qu’un simple changement de service ne changerait rien à leur quotidien. Ce n’est évidemment pas le cas. Outre les 11 collègues touchés par ce projet de transfert, c’est un total de 24 postes que le DEUS entend retrancher au SEVE et faveur de VVP.
Bien entendu, aucun appel à candidature n’a été lancé par le DEUS et les concernés sont mis devant le fait accompli sans concertation. Les collègues craignent logiquement de perdre des effectifs, des locaux et des moyens pour l’entretien des parcs et des cimetières. Par exemple, l’érosion d’effectifs qui a déjà été mis en œuvre au Cimetière Saint-Georges implique que le service fasse appel au privé pour tailler des haies, que les rosiers et certains massifs soient coupés plutôt qu’entretenus, que les jardiniers doivent faire des tâches de fossoyeurs, etc.
Les conséquences sont donc directes sur la qualité des espaces verts mis à la disposition de la population et sur les conditions de travail des horticulteurs-trices et des aides. Certains locaux manquent déjà dans certains secteurs.
Le rassemblement organisé par les syndicats devant le bureau du Magistrat avait pour but de lui rappeler que derrière des tâches et des fonctions il y a des personnes que l’on ne déplace pas comme des soldats de plomb et lui demander d’ouvrir des négociation avec les organisations représentatives du personnel. A suivre de près.
Valérie Buchs