Les dépêches :
#1 Mercredi 30 novembre 2011
Suite aux discussions menées lundi avec Messieurs Unger et Gruson, les grévistes attendaient aujourd’hui la réponse du Conseil d’Etat sur les propositions faites à cette occasion. C’est avec stupeur et colère qu’ils-elles ont appris ce midi que le Conseil d’Etat leur adressait une fin de non-recevoir.
Lettre d’information #1 SIT-SSP : Pas d’entrée en matière du Conseil d’Etat : la grève continue
Résolution des groupes Verts et Socialistes au Grand Conseil du 30.11.2011
Une fonction qui mérite la réévaluation
Le SIT suit ce dossier depuis longtemps et de près. Il considère que la réévaluation de lafonction est légitime et justifiée, car ce métier s’est véritablement transformé au cours des années. Depuis 1975, date de la définition initiale de la fonction, celle-ci a connu un immense développement des connaissances scientifiques et des évolutions technologiques qui ont totalement transformé, au cours des trois dernières décennies, les prestations des laboratoires médicaux. Déjà en 2005, des démarches ont été entreprises pour faire reconnaître formellement ces évolutions majeures. Enfin, dès 2009, un processus d’adaptation des cahiers de charges a été lancé, de nouveaux ont été rédigés, et, comme le veut la procédure, validés par les HUG en juillet 2010. Avec d’autres documents, ils ont été transmis au département (DARES) pour permettre la réévaluation. Ils reflètent les exigences actuelles de la fonction et intègrent les activités multiples et les responsabilités qu’assument au quotidien les techniciens.
Une lutte légitime
Il n’y a donc aucun doute que cette fonction doit être réévaluée et que cela fait beaucoup trop longtemps que les laborant-e-s attendent. C’est ainsi que le SIT soutient sans réserves leurs revendications et leur lutte. Le SIT s’est en effet toujours opposé aux blocages des réévaluations de fonction tels que pratiqués périodiquement par le Conseil d’État. Ces blocages provoquent des inégalités de traitement, des distorsions dans la méthode d’évaluation, et des inadéquations entre la rémunération et la réalité du travail.
L’unité d’action syndicale
Parmi ses principes d’action, le SIT place l’unité syndicale comme l’un des plus importants. Il est convaincu que les intérêts des salarié-e-s sont mieux défendus quand l’ensemble des syndicats du secteur portent leurs revendications. Il est également convaincu que la pluralité de regards syndicaux contribue plus à dynamiser les mouvements qu’à les affaiblir. Et ce n’est pas là un principe abstrait, mais le résultat de l’expérience, sur des décennies, de centaines de luttes menées avec un ou plusieurs autres syndicats.
L’incompréhensible voie solitaire du SSP
A ce titre, le SIT ne peut que déplorer le fait du SSP de l’exclure du mouvement des laborantine-s, alors que des syndiqué-e-s SIT en font partie. Cela est d’autant plus incompréhensible qu’au moment du lancement de ce mouvement, un autre mouvement, unitaire cette fois, était en cours à l’Hôpital pour la revalorisation du métier d’aidessoignant- e. Et qu’ensemble, même si le SSP s’est au final désolidarisé du résultat, pourtant adopté par une large majorité de l’assemblée générale des aides-soignant-e-s, nous avons mené à bien ce mouvement qui s’est soldé, à l’issue de 14 jours de grève, par des résultats salariaux et une reconnaissance très significatifs (164 à 282 francs par mois d’augmentation).
Nous apportons également notre soutien à la lutte des nettoyeurs-euses. Les effectifs, comme nous le dénonçons depuis longtemps, et comme pour d’autres fonctions, sont insuffisants. Nous nous sommes également toujours opposés aux externalisations, qui dégradent les conditions de travail et provoquent des risques sanitaires. Il est indispensable que la fonction soit exercée par des professionnel-le-s des HUG, dont les compétences doivent être dûment reconnues également à travers des salaires adaptés.
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Lire également à ce propos l’article paru dans le Courrier du 23 novembre 2011