Grand Théâtre - Régularisation du statut pour 52 personnes

Au cours du printemps, les organisations du personnel ont demandé que le budget 2011 comprenne enfin la municipalisation en bloc des 52 personnes engagées par la Fondation du Grand Théâtre de Genève qui, de fait, exercent les mêmes fonctions que le personnel engagé sous le statut de la Ville de Genève, mais à de moins bonnes conditions. Cette nécessaire harmonisation des conditions de travail avait été relevée par le syndicat ainsi que par l’audit conduit en 2007. Elle découle de l’article 10 du statut du Grand Théâtre, qui prévoit que le personnel est soumis au statut du personnel de l’administration municipale, dont il fait partie, à l’exclusion des membres de la direction générale et du personnel artistique de scène, qui peuvent être engagés par le Conseil administratif avec un contrat de droit privé. Le magistrat du Département de la culture a été sensible à cette inégalité de traitement et au caractère illégal de la situation. Il a décidé d’inscrire ce passage d’un statut à l’autre au budget de cette année. Le Conseil municipal a entériné ce transfert au vote du budget en décembre dernier ce qui satisfait notre revendication et permet au personnel concerné d’améliorer sa situation dès le 1er janvier 2011.

Les artistes des Chœurs encore en rade

Dès lors, il ne reste plus que le personnel de la direction, quelques fonctions artistiques de scènes et les artistes du Ballet et des Choeurs à être engagés directement par la Fondation. La CCT des artistes du Chœur est actuellement en cours de renégociation. Elle comprend encore un modèle de salaire unique qui ne tient pas compte des années d’expérience et un 13e salaire complet seulement après 20 ans de services. Des nombreuses prestations sociales font aussi défaut. Le SIT s’est attelé à cette négociation qui n’a pas encore aboutit à ce jour. La situation financière du Grand Théâtre ne favorise pas le dialogue. Reste que l’on ne peut pas prétendre être fiers du rayonnement de cette institution tant que le personnel qui fait sa réputation artistique n’est pas traité correctement. Les négociations reprendront ces prochaines semaines avec, nous l’espérons, un peu plus de créativité.

Valérie Buchs (Extrait du Sit-info N° 1 de janvier 2011)