26 novembre 2010
Par plus de 7’000 voix contre 5’900 (soit une majorité de 55% pour un taux de participation de 34%), les affilié-e-s de la CIA (actifs et pensionnés) ont refusé, sur invitation du SSP qui avait lancé la demande de référendum, les mesures proposées par le Conseil d’Etat qui visent à augmenter la cotisation de 1% par année sur trois ans (pour arriver à un taux de 27% en 2013) et bloquer l’indexation des rentes sur la même période à raison d’un maximum d’1% par an. Ces mesures avaient pourtant successivement été approuvées par le Comité de la Caisse (à l’unanimité moins une voix), par l’Assemblée des délégué-e-s de la Caisse (par une majorité d’environ deux tiers) et par une majorité des organisations du Cartel.
Fort du résultat du vote interne à la CIA, le SSP revendique logiquement le retrait du projet de Loi du Conseil d’Etat relatif à ces mesures. Or, non seulement le Conseil d’Etat a refusé de retirer ce projet de Loi, mais la Commission des finances du Grand Conseil l’a encore détérioré en remettant en cause la répartition des cotisations entre employeur et employé-e-s, en mettant à charge de ces derniers-ères 50% de l’augmentation des cotisations. Les craintes que le SIT avait émises pendant la campagne référendaire sont donc en train de se vérifier.
Les membres et militant-e-s du SIT – services publics et subventionnés se réuniront en Assemblée le 2 décembre afin de prendre la mesure de la situation et de définir la stratégie syndicale la plus à même de défendre au mieux les intérêts du personnel, tant sur la question des mesures de pré-assainissement de la CIA, que sur celle de la fusion entre les caisses CIA et CEH.
Mais pour l’heure, le Grand Conseil devra entendre la voix exprimée dans l’urne de la CIA : le personnel, après plus d’une décennie de blocages des mécanismes salariaux et de l’indexation (des années 90 à la première moitié des année 2000), exprime sa préoccupation légitime de préserver son système de retraites. Or, si les mesures de pré-assainissement proposées par le Conseil d’Etat sont douloureuses, la remise en cause de la répartition 2/3 – 1/3 des cotisations entre l’employeur et les employé-e-s sont quant à elles inacceptables.