Cherchant par tous les moyens à affaiblir le service public, la majorité de droite au Grand Conseil s’en prend à la protection contre les licenciements abusifs à l’État, en supprimant la possibilité pour les tribunaux d’ordonner la réintégration en cas de licenciement sans motif fondé.
NON aux licenciements arbitraires
La loi sur le personnel de l’État permet de licencier les fonctionnaires qui ne remplissent pas leur mission à satisfaction. Mais comme partout, il arrive que des licenciements soient prononcés de manière injuste. Lorsqu’un tribunal en fait le constat, il doit pouvoir ordonner la réintégration de la personne licenciée, faute de quoi l’injustice n’est pas réparée.
Défendre le service public
Les employé-e-s de l’État sont soumis-e-s à de très fortes pressions, car ils-elles doivent délivrer des prestations de qualité et garantir l’égalité de traitement des administré-e-s. Affaiblir la protection contre les licenciements abusifs signifie les exposer aux pressions politiques, aux risques de devoir « passer un dossier au-dessus la pile », de ne pas pouvoir dénoncer des dysfonctionnements, et réduire leur capacité de mobilisation face aux attaques incessantes dont les services publics font l’objet. Protéger le personnel contre les pressions, c’est défendre le service public.
Dans l’intérêt de toutes et tous
Affaiblir la protection contre les licenciements abusifs à l’État ne renforcera pas la protection des salarié-e-s dans le secteur privé. Bien au contraire, la droite veut supprimer la réintégration pour éviter qu’on s’en inspire pour revendiquer de nouvelles protections dans le secteur privé.