Un système solidaire
L’AVS, 1er pilier du système de prévoyance vieillesse, repose sur le principe de la répartition. Elle doit couvrir les besoins vitaux des rentiers-ières. Un objectif qu’elle n’atteint plus de longue date. Elle doit donc être renforcée.
Une 13e rente pour mieux affronter la cherté du coût de la vie
L’initiative pour une 13e rente va dans ce sens. La hausse constante du coût de la vie (loyer, assurances maladie, énergie, etc.) depuis 2021 équivaut à la perte d’un mois de rente. La 13e rente compenserait cette perte par une augmentation des rentes de 8,33 %.
Les retraité-e-s premières victimes de la pauvreté
50 % des rentiers-ères perçoivent moins de 3500 francs AVS et LPP comprises (1810 francs AVS). Toujours moins de retraité-e-s parviennent à en vivre. Les femmes sont les premières concernées, les hommes à bas revenus aussi. En 2022, 12,52 % des bénéficiaires de rentes AVS avaient besoin de prestations complémentaires de l’Etat pour joindre les deux bouts.
15,9% des personnes à la retraite sont en situation de pauvreté à Genève.*
Les finances de l’AVS sont stables et pourront couvrir le coût d’une 13e rente
L’AVS, stable depuis sa création, présente une saine gestion et génère des excédents. Sa fortune augmentera à 67 milliards de francs d’ici la fin de la décennie. Ainsi contrairement à ce qu’affirment les détracteurs-trices de l’initiative les finances de l’AVS lui permettront de couvrir les coûts de la 13e rente, estimés à 4,1 milliards par année.
Préférer la solidarité de l’AVS plutôt que l’affairisme du 2e pilier
Dans le système du 2e pilier les cotisations sont en trop grande partie absorbées par des frais administratifs, par les dividendes des actionnaires et sont soumis aux aléas des marchés financiers - cela pour des cotisations toujours en hausse et des rentes qui baissent – alors qu’avec l’AVS le taux de cotisation est stable et les frais administratifs faibles.
*rapport partiel de l’Observatoire nationale de la vieillesse
Pourquoi voter OUI à la 13e rente AVS ?
• Les finances de l’AVS sont solides, le financement d’une 13e rente est possible
• Une 13e rente compenserait la hausse du coût de la vie
• Une 13e rente améliorerait les conditions de vie
• Renforcer l’AVS, c’est renforcer la solidarité entre les générations
L’initiative des jeunes PLR est une proposition de privilégié-e-s qui se savent à l’abri de la hausse de l’âge de la retraite.
Une nouvelle attaque contre les salarié-e-s
Sous le titre fallacieux : « pour une prévoyance vieillesse sûre et pérenne (initiative sur les rentes) », l’initiative des jeunes PLR préconise une hausse de l’âge de la retraite pour tous et toutes à 66 ans et son adaptation régulière à l’augmentation de l’espérance de vie, au mépris des conséquences désastreuses sur les rentes et la santé des salarié.e.s.
Une hausse en décalage avec la réalité du monde du travail
Retarder l’âge de la retraite est un non-sens absolu compte tenu de la réalité du marché de l’emploi et la dégradation des conditions de travail de la majorité des travailleurs-euses. Cela revient à nier la réalité du travail pénible, qui détruit la santé et fait vieillir prématurément.
Repousser l’âge de la retraite, une proposition de privilégié-e-s
Qui peut se le permettre, prend déjà sa retraite avant l’heure. Seuls les hauts revenus peuvent s’offrir une retraite anticipée. Les simples employé-e-s, les caissiers-ères ou les coiffeurs-euses devront travailler, chômer ou se retrouver à l’aide sociale jusqu’à 66 ans et plus. Hausser l’âge de la retraite revient aussi à retarder l’entrée des jeunes sur le marché du travail.
User les travailleurs-euses jusqu’à l’épuisement
L’initiative des jeunes PLR occulte le fait que plus le revenu est élevé, plus l’espérance de vie l’est en principe aussi. A contrario les personnes qui gagnent moins ou dont la formation est moins bonne vivent souvent moins longtemps et ne profitent pas, ou trop peu, de leur retraite.
Une nouvelle offensive contre l’AVS
Cette offensive est d’autant plus perfide que sous prétexte d’évolution démographique, elle ne vise de fait qu’à affaiblir le premier pilier de notre prévoyance vieillesse basée sur un financement solidaire et redistributif.
Pourquoi refuser l’augmentation de l’âge de la retraite ?
• L’initiative « pour une prévoyance vieillesse sûre et pérenne » ne vise en réalité qu’à faire trimer plus longtemps les travailleurs-euses
• L’initiative des jeunes PLR est une proposition de privilégié-e-s qui se savent à l’abri de la hausse de l’âge de la retraite
• Cette initiative veut nous faire travailler plus et gagner moins
• L’initiative rabote la durée de la retraite des travailleurs-euses
Actuellement, la constitution genevoise impose que les signatures nécessaires pour faire aboutir un référendum soient récoltées dans un délai de 40 jours dès la publication de l’acte. Ce délai est suspendu durant 1 mois en été et pendant les fêtes de fin d’année, ce qui laisse plus de temps pour la récolte à ces périodes. Cette nouvelle loi propose d’ajouter à la constitution la suspension des délais référendaires durant Pâques (jusqu’au 15e jour qui suit Pâques inclus).
Le SIT est souvent amené à lancer ou à soutenir des référendums pour contrer des lois votées par le Grand Conseil, et c’est encore plus fréquent avec la nouvelle majorité de droite. Les délais pour récolter la totalité des signatures requises sont courts, et leur suspension à Pâques permettrait d’augmenter les chances que nos référendums aboutissent, et donc que la population puisse se prononcer sur ces objets.
Le 3 mars, le SIT appelle à voter OUI à cette loi.
Le nombre de signatures nécessaires pour faire aboutir une initiative ou un référendum cantonal correspond à un pourcentage du nombre de personnes ayant le droit de vote.
Partant du constat que la hausse de la population rend l’exercice des droits politiques plus compliqué, cette loi vise à réduire le nombre de signatures requises comme suit : de 3 à 2% des titulaires des droits politiques pour une révision de la constitution, et de 2 à 1,5% pour une initiative ou un référendum cantonal. Elle prévoit également une diminution similaire du pourcentage pour les initiatives ou référendums communaux.
Comme pour la loi précédente, cette modification permettrait de faciliter l’aboutissement des objets syndicaux et de donner une meilleure résonance à nos combats.
Le 3 mars, le SIT appelle à soutenir cette loi.
Dans un contexte de crise du logement, ces deux lois sont une attaque frontale portée à la construction de logements accessibles au plus grand nombre et un hold-up réalisé sur des terrains propriétés de la collectivité, pour permettre des gains spéculatifs aux milieux immobiliers.
En 2018, le peuple s’est prononcé pour limiter la part de propriété par étages (PPE) sur les terrains du PAV et surtout pour accroître le nombre de logements à loyers abordables pour le plus grand nombre. Cette loi mettait aussi une partie de ces logements en PPE à l’abri de la spéculation immobilière, car la PPE en droit de superficie implique que les terrains restent en mains des collectivités publiques.
Aujourd’hui les partis de droite, au service de spéculateurs immobiliers et des plus nantis, méprisent la volonté du peuple en remettant en question la répartition de la nature des logements votée en 2018.
1 - Ils obligent l’État à vendre 24% des terrains publics (loi 12 291) pour y construire de la PPE en pleine propriété. Ajouté aux 12% de PPE en droit de superficie, ceci triplerait le nombre d’appartements destinés à la vente ! Or, seul 20 % de la population a les moyens de devenir propriétaire et l’expérience nous montre que les acheteurs sont en général des privilégié-e-s et des proches des milieux immobiliers.
2 - Pour ce qui est de la PPE en droit de superficie, la loi 12 290 fixe une rente annuelle maximale d’un montant ridicule (Fr. 10.- / m2 !), soit presque trois fois moins que la rente demandée aux fondations et coopératives qui construisent des logements d’utilité publique dans le même périmètre ! Ceci a pour objectif de forcer les collectivités publiques à se séparer des terrains qu’elles possèdent, au profit de promoteurs immobiliers, ce qui ouvre la porte à la spéculation.
3 – La loi 12 290 renforce la spéculation en obligeant l’État à racheter au prix fort les logements à l’expiration du droit de superficie. En clair, le propriétaire achète à un prix largement inférieur à ceux du marché, mais est garanti de revendre à un prix nettement supérieur.
Compte tenu la grave pénurie de logements locatifs, la priorité doit être donnée à la création de logements à loyers abordables pour les familles des classes moyennes et modestes. Le SIT appelle à voter 2 X NON à ces lois le 3 mars prochain !
L’initiative 178 de l’UDC a pour objectif de réduire de moitié l’imposition actuelle des véhicules. Cela représenterait une perte de 50 millions de francs pour l’Etat, et autant d’argent en moins pour assurer le fonctionnement de l’administration et prendre en charge les nuisances engendrées par les véhicules motorisés. Le contre-projet à l’initiative vise de son côté à prendre en compte les évolutions technologiques et la lutte contre la pollution de l’air. Il repose sur le principe du pollueur-payeur : c’est au pollueur de payer pour réparer le dommage environnemental engendré par son activité polluante. Plus on pollue, plus on paie.
Avec le contre-projet, l’impôt, qui se base actuellement sur la puissance du véhicule, serait calculé différemment. Il y aurait un impôt de base +
pour les véhicules thermiques : un supplément pour le CO2 émis ;
pour les véhicules électriques : un supplément en fonction du poids pour favoriser les véhicules petits et légers.
Même si le contre-projet n’est pas assez ambitieux, il tend vers plus de cohérence dans l’imposition des véhicules grâce à l’instauration du principe du pollueur-payeur. Il est aussi et surtout la meilleure manière de contrecarrer l’initiative de l’UDC, et les pertes fiscales qu’elle entrainerait.
Le 3 mars, le SIT appelle à voter
Initiative 178 : NON
Contre-projet 12888 : OUI
Question subsidiaire : contre-projet