Communiqué de presse du syndicat SIT suite au rassemblement du parascolaire du mardi 9 mai, devant les bureaux du GIAP et de l’ACG

230 travailleuses et travailleurs du parascolaires se sont réunies ce matin devant l’ACG et le GIAP accompagné.es d’une cornemuse et des Red Tamboreras, pour déposer la pétition du SIT « pour un parascolaire de qualité » qui a récolté 6’421 signatures en seulement 5 mois. Plus que le nombre requis pour déposer une initiative cantonale ! Cette mobilisation st historique dans l’histoire de la lutte syndicale au parascolaire.
En décembre de l’année passée, nous étions une trentaine à s’être réuni.es pour lancer notre pétition « pour un parascolaire de qualité ». Celle-ci faisait suite à des chiffres collectés par le SIT et révélés par la RTS sur l’émission forum. Chiffres repris lors de notre conférence de presse par la tribune de Genève, Le Courrier, le GHI et Heidi news.
La rentrée 2022 restera gravée comme une année noire pour le parascolaire. Selon une vidéo de la direction qui a tourné auprès de tout le personnel : 1/3 des équipes en grave sous-effectif, 1/3 en sous-effectif léger et 1/3 seulement qui pouvait fonctionner normalement.
Nous avions envoyé un sondage concernant la santé et la sécurité au travail à l’ensemble du personnel du GIAP au printemps 2022. Nous avons reçu presque 100 réponses de collègues issus de nombreuses écoles. Déjà à cette époque le taux d’encadrement s’avérait être problématique pour 2/3 des personnes qui ont répondu…2/3, comme le nombre d’école en sous-effectif d’après les chiffres que la direction a fourni à la rentrée 2022. Les signes avant-coureurs étaient donc déjà là, ils n’ont simplement pas été pris au sérieux !
Nous demandons donc, dans notre pétition, que le taux d’encadrement soit respecté toute l’année pour la sécurité des enfants.
Si le taux d’encadrement s’est amélioré depuis décembre, c’est parce que le GIAP a su procéder à des embauches massives de personnel en contrat à durée déterminée. Mais la grande quantité de personnel temporaire dans une équipe est parfois compliquée.
Un exemple : une personne qui doit accueillir 5 remplaçants et remplaçantes qui débutent en même temps, les encadrer et les accompagner pour leur première semaine, ce n’est pas évident à gérer. Il faut donc pérenniser ces postes. Et pour que ces nouveaux et nouvelles collègues aient envie de rester, il va falloir offrir des conditions de travail plus attractives ! Sinon, comme chaque année, ça va être très compliqué à la rentrée d’août 2023. Car si la rentrée d’août 2022 était particulièrement catastrophique, c’est chaque année que les équipes sont en sous-effectif à la rentrée.
Nous demandons une augmentation du temps de travail et de la classe salariale, ce qui revient à :

-  pour les Animatrices : +35 minutes + 1 classe +2622 CHF à + 3435 CHF par année

-  pour les Référents.es socio éducatifs.ves (RSE) : +45 minutes + 1 classe Soit une augmentation de + 3460 CHF à + 4435 CHF par année
Il est important de rappeler que 74 % des enfants scolarisés sont inscrits au parascolaire ! Sans nous, plus rien ne tourne. Nous l’avons vu pendant le covid : le parascolaire n’était pas fermé, nous faisions partie des services régaliens, des services essentiels au fonctionnement de la société. Et pourtant, comme beaucoup de métiers exercés majoritairement par des femmes, notre métier peu valorisé. Ça suffit !
On nous a répondu, concernant notre augmentation de classe salariale, qu’ils attendraient les résultats de G’evolue. On croit rêver ! On nous a dit la même chose pour SCORE qui a pris plus de 10 ans, et maintenant ils voudraient qu’on attende encore 10 ans de plus avant d’être réévalués ? Notre profession n’a pas été réévaluée depuis 1991 ! Ca fait plus de 30 ans qu’on attend une augmentation de salaire !
Et si nous demandons un taux de travail supplémentaire, c’est pour pouvoir mieux encadrer les enfants qui fréquentent le parascolaire. Notre métier s’est professionnalisé, les tâches qu’on nous demande d’effectuer augmentent, la qualité de l’encadrement aussi et c’est très bien. Mais si le temps de travail pour effectuer ces tâches ne suit pas et si la rémunération ne suit pas non plus la professionnalisation de notre métier, ce n’est pas juste et on reconnaît mal la valeur de notre travail.
Le directeur adjoint du GIAP est descendu pour récolter la pétition et nous annoncer que le comité du GIAP était prêt à nous rencontrer pour entendre nos revendications. Cette rencontre sera décisive. Selon les réponses qui nous seront apportées, l’Assemblée Générale du personnel parascolaire qui se réunira à la rentrée 2023, décidera des suites à donner à cette mobilisation.
Deux associations de parents d’élèves sont venues nous soutenir : celle de Versoix et de la Jonction.
Téléchargez ici les revendications GIAP en chiffres.



Documents joints