Le Conseil fédéral donne raison aux maçons et réduit à néant la propagande mensongère de la SSE

Depuis des mois maintenant, la Société suisse des entrepreneurs (SSE) tente par tous les moyens de faire croire que son projet de nou-velle convention nationale du secteur principal de la construction (CN) est un modèle de mo-dernité. Que la flexibilité qu’elle souhaite impo-ser aux maçons leur sera également profitable et qu’elle n’entraînera aucune augmentation de leurs horaires de travail. Pour faire passer ce message, la SSE n’a reculé devant aucune ma-nœuvre aussi fallacieuse soit-elle.
Mise sur pied d’une machine de propagande sur les chantiers sans précédent, menaces et inti-midations à l’encontre de son personnel pour l’empêcher sa participation aux mouvements de grève, demande en justice à l’encontre des syn-dicats pour violation de la paix du travail, publi-cations d’articles payants où les maçons sont décrits comme des marionnettes et des privilé-giés pour ne citer que les attaques les plus bru-tales.
A Genève, la section de la SSE locale a encore adressé une circulaire à l’ensemble des travail-leurs de la construction pour dénigrer les syndi-cats ; jurant au passage n’avoir aucunement l’intention de faire passer le temps de travail à plus de 50 heures en été.
Aujourd’hui, les masques tombent définiti-vement et la preuve que derrière le projet de flexibilité du patronat se cache en réalité une véritable campagne de démantèlement des conditions de travail dans la construction mais également dans d’autres secteurs.

Le PLR, bras armé du patronat, a déposé une motion pour élargir la flexibilité des horaires
La Parti libéral-radical, bras armé du patronat, a déposé une motion au parlement pour élargir la flexibilité des horaires pour que certains puis-sent travailler plus l’été et moins l’hiver. A tra-vers sa motion, le PLR voulait faire sauter la durée légale maximum de travail par semaine et annualiser son calcul. En clair que l’on puisse effectuer des semaines de plus de 50 heures en été et compenser par des semaines plus courtes en hiver. Cette motion est une nouvelle balle dans le pied que se tire le patronat et notam-ment la SSE. Elle démontre publiquement que cette dernière ment depuis des mois : aux tra-vailleurs de la construction évidemment, à leurs syndicats mais également à la population tout entière. Pour un partenaire social qui pousse des cris d’orfraies quand les travailleurs se mobili-sent pour de meilleures conditions de travail et hurle au scandale quand les syndicats décrivent simplement la réalité, on a vu plus loyal !

Le gouvernement s’oppose à cette proposition pour protéger la santé des travailleurs-euses et légitime le combat des maçons
Le Conseil fédéral s’oppose à cette motion comme le révèle notamment le Matin dans ses colonnes de dimanche dernier. Le gouverne-ment estime que « supprimer la durée maximale hebdomadaire de travail pour certaines branches économiques ou groupes d’entreprises ou de travailleurs-eues irait à l’encontre du but premier de la Loi sur le travail, à savoir la protection de la santé des tra-vailleurs et des travailleuses ».
Les 15 000 maçons qui ont fait grève dans toute la Suisse pour exiger une nouvelle CN renforcée par de nouvelles protections pour atténuer la pénibilité extrême de leur travail sur les chan-tiers apprécieront ce soutien qui tombe à point nommé !

Légitimés dans leur combat, ils exigent le retrait immédiat du projet de Flexi-Précarité de la SSE ; projet qui doit rejoindre sans attendre les pou-belles de l’histoire.
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