Communiqué du 13 juin 2022

Face à l’incertitude, les travailleurs-euses d’Uber s’organisent !

Réuni-e-s en assemblée générale ce matin à l’appel du syndicat SIT, les chauffeurs-euses genevois-e-s travaillant pour la plateforme étasunienne Uber organisent leur mobilisation. Après l’arrêt du Tribunal fédéral qualifiant la plateforme comme « société de transport », tout reste à faire pour garantir le respect des droits des salarié-e-s et récupérer les importantes sommes impayées par le géant américain en matière de salaire et de charges sociales.

Accord entre Uber et le Canton incompréhensible

Les chauffeurs-euses ont exprimé de vives critiques au sujet de l’accord intervenu vendredi 10 juin entre Uber et le Département de l’Economie et de l’Emploi concernant le respect du jugement du Tribunal Fédéral de la part d’Uber et la reprise des activités de la plateforme à Genève. Les chauffeurs-euses ont exprimé leur fort regret quant à l’exclusion de leurs représentant-e-s de ces négociations avec la multinationale étasunienne, ainsi que leur scepticisme quant au contenu de cet accord, considéré trop vague et sans aucun réel engagement concret de la part d’Uber autre que ce à quoi il est déjà contraint par le jugement du Tribunal fédéral.

Une solution bancale

En effet, non seulement l’accord ne règle pas les éléments qui devront être pris en compte par Uber pour régler les arriérés de salaires dus aux chauffeurs-euses, mais la multinationale persiste à ne pas vouloir elle-même salarier ses chauffeurs-euses en conditionnant la reprise de leur activité au transfert des rapports de travail à des entreprises tierces. Une « solution » bancale qui soulève de nombreuses questions et qui commande d’ouvrir sans délai une procédure de consultation de la représentation des travailleurs-euses.

Résolution votée, la lutte continue !

Grâce à une importante participation et un débat constructif, les chauffeurs-euses ont adopté une résolution demandant à Uber l’ouverture immédiate de cette procédure de consultation pour permettre aux représentant-e-s syndicaux-ales d’obtenir toutes les informations nécessaires relatifs à la continuité de l’emploi et pour formuler toutes les propositions utiles à faire respecter la législation sociale et du travail. Le syndicat SIT a été mandaté pour défendre les droits des chauffeurs-euses et réclamer également le paiement des salaires et des indemnités découlant des rapports de travail entre Uber et ses chauffeurs-euses. Une lettre de mise en demeure a déjà été transmise aux avocats d’Uber à Genève. Une réponse est attendue dans un bref délai, faute de quoi la mobilisation ne tardera pas à se poursuivre.

Pour tout renseignement complémentaire :

Umberto Bandiera, secrétaire syndical

Anne Fritz, secrétaire syndicale